Poème : François Villon (Épitaphe Villon)
Poème fantôme : Erick Ancenis
Musique : Ma Sarah
Guitare et chant : Ma Sarah
Violon : Rabah Hamrene
Enregistrement, mix et mastering : Franck Berthoux
À Erick, qui n'est plus, aux vivants dont je suis.
lyrics
L'Épitaphe de Villon ou Ballade des pendus
Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A lui n'ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
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Le texte fantôme qui apparaît à la fin de la chanson est extrait du poème "Loin des Rives", de Erick Ancenis.
Un maillon de la chaîne se brisa comme un coeur
Sans un bruit commença le voyage profond
Au-dessus des abîmes, près des lunes sans nom
Il déploya ses ailes, plus libre qu'une fleur
Le fin navire blanc où plus rien ne s'entend
Erre dans le désert de l'avenir pluvieux
Semant dans son sillage un pré de corail bleu
Pas même un cormoran ne le voit, hors du temps
Gouverné par le vent, sans aucune caresse
Il danse sa douleur, léger comme une flûte
Le parfum de l'ennui côtoie sa vaine lutte
L'absence de sirène l'enivre de détresse
Les vagues de ses voiles cachent sa solitude
De son propre cordage il s'est fait prisonnier
Les chevaux enneigés le regardent sombrer
Naufrage sans amour pour seule plénitude.
Née de la rencontre entre le classique et le klezmer, entre Barbara et Bob Marley, entre Farid El Atrach et les Doors, Ma
Sarah est le fruit d’unions improbables.
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